L’accès à un avortement sûr et légal est loin d’être assuré dans tous les pays de l’Union européenne. Il est même parfois menacé, selon le Mouvement français pour le Planning familial, qui s’est exprimé à l’occasion d’un colloque européen à Paris, le week-end dernier. L’avortement reste totalement illégal dans deux pays, l’Irlande et Malte. Exception faite lorsque la vie de la femme est en danger. En Lituanie, Slovaquie, Pologne ou Italie, les lobbies religieux font de l’IVG un droit fragile. Les pressions de la hiérarchie catholique conduisent souvent les professionnels à invoquer la clause de conscience pour refuser de la pratiquer. Tous les autres pays qui garantissent le droit à l’IVG, à la demande des femmes, ne permettent pas pour autant un accès sûr. En France par exemple, des rendez-vous donnés tardivement, le refus d’IVG par certains établissements ou le manque de moyens accordés, peuvent rendre l’avortement impossible dans les délais légaux (12 semaines).